La Société des Vétérinaires Suisses (SVS) salue sur le principe l’intention du Conseil fédéral d’opposer à l’initiative populaire «Oui à un approvisionnement médical sûr» un contre-projet direct à l’échelon constitutionnel. Cela donnerait une reconnaissance de facto de l’importance tant de la thématique que de la préoccupation des initiants. Dans sa prise de position, la SVS souligne que la médecine vétérinaire est tout autant affectée que la médecine humaine par les problèmes d’approvisionnement. Les pénuries de médicaments vétérinaires entraînent un surcroît de travail pour les vétérinaires, des coûts de traitement plus élevés pour les détenteurs d’animaux et, dans certains cas, des soins non optimaux pour les patients. Il est donc essentiel que la médecine vétérinaire soit véritablement intégrée dans le contre-projet, afin que la sécurité de l’approvisionnement médical en Suisse puisse être renforcée globalement.
Du point de vue de la SVS, il est important que la médecine vétérinaire soit expressément mentionnée dans le texte constitutionnel et que l’expression «de l’homme et de l’animal» soit inscrite dans la législation. Ce sont des conditions sine qua non pour s’assurer que les médicaments et les enjeux vétérinaires ne soient négligés.
La SVS se prononce en outre en faveur des compléments suivants:
- implication de la médecine vétérinaire dans toutes les réglementations pertinentes, de la surveillance à la remise de biens vétérinaires;
- responsabilités et mécanismes de financement clairement définis, par exemple pour les stocks obligatoires, via des surtaxes de solidarité sur les médicaments;
- encouragement des capacités de production de produits thérapeutiques critiques en Suisse et dans les pays voisins;
- conditions d’autorisation plus attractives pour les médicaments importants afin de garantir leur disponibilité à long terme.

