La révision prévoit notamment de faciliter l'importation de médicaments vétérinaires. Cette disposition pourrait contribuer à atténuer les goulets d'étranglement dans l'approvisionnement en médicaments vétérinaires.
La Confédération prévoit par ailleurs un système de sanction en cas d'utilisation inappropriée d'antibiotiques. Sur le principe, la SVS soutient l'intention de la Confédération de mettre devant leurs responsabilités les éleveurs d’animaux de rente et les cabinets vétérinaires faisant un usage nettement accru d’antibiotiques. Les mesures prises à cette fin doivent toutefois être appropriées et proportionnées. L’actuel projet d'ordonnance ne prévoit rien de tel. De l’avis de la SVS, la qualité des données du SI ABV n'est actuellement pas suffisante pour justifier des mesures de sanction d'une telle portée fondées sur une telle base. Les critères de sanction sont en outre insuffisamment déclarés. La SVS rejette les mesures contre les cabinets vétérinaires prévues à l'article 36 en raison de préoccupations factuelles et de la menace d'une insécurité juridique. Elle souhaite être associée à l'élaboration d'un catalogue de mesures, d'autant plus que le corps vétérinaire a apporté une contribution importante à la lutte contre les résistances aux antibiotiques en médecine vétérinaire dans le cadre du SI ABV et de l'élaboration de directives.