L’initiative «Oui à un avenir sans expérimentation animale» veut interdire de manière générale les expériences pratiquées sur les animaux à des fins de recherche. La Société des Vétérinaires Suisses (SVS) rejette l’initiative, notamment parce qu’une partie de ces expériences profite aux animaux eux-mêmes. La recherche en médecine vétérinaire sert en effet aussi au progrès médical dans ce secteur. Les expériences permettant de mieux comprendre les maladies animales, les connaissances qui en résultent contribuent dès lors à améliorer le bien-être animal autant que la protection des animaux.
La SVS s’oppose par conséquent à une interdiction générale de l’expérimentation animale. Du point de vue du corps vétérinaire, des efforts supplémentaires sont toutefois nécessaires pour améliorer le bien-être animal dans les expériences pratiquées sur les animaux. Il conviendrait en particulier d’optimiser les méthodes des principes 3R («replace, reduce, refine» – remplacer, réduire, affiner) ancrés dans la loi. À cet effet, les méthodes de substitution devraient être particulièrement encouragées et mises en œuvre plus souvent. En outre, les conditions de détention des animaux de laboratoire doivent être améliorées.
La SVS demande que l’évaluation de la contrainte subie par les animaux de laboratoire et donc la classification des expériences sur animaux en degrés de gravité soient uniformisées au niveau intercantonal. Par ailleurs, les connaissances vétérinaires doivent être intégrées de manière systématique lors de la planification, de l’évaluation et de la réalisation des expériences sur les animaux: la SVS s’engage pour que les détentions d’animaux de laboratoire disposent impérativement de services vétérinaires.
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