Si l’on en croit les études réalisées par la SVS, une grande partie des vétérinaires sont satisfaits à très satisfaits de leur profession. Le stress est cependant une réalité dans le quotidien professionnel de nombreux vétérinaires. Il se présente sous différentes formes: horaires de travail irréguliers, pléthore d’heures supplémentaires, service d’urgence, discussions difficiles avec la clientèle ou pression financière. La combinaison de ces facteurs constitue une forte contrainte pour les vétérinaires au quotidien, qui peut mettre leur santé psychique sous pression. La SVS s’intéresse à ce sujet depuis un certain temps et a déjà pris différentes mesures, notamment la mise en œuvre d’un projet sur le thème «Santé mentale» cette année, le lancement d’une ligne téléphonique d’urgence, mais aussi des efforts globaux en vue d’améliorer les conditions de travail.

Pour la SVS, il est important d’aborder ouvertement le sujet et d’en parler. Elle s’oppose cependant aux comptes rendus médiatiques qui s’intéressent au sujet d’une manière unilatérale et voyeuriste. C’est dans ce sens que le président de la SVS, Olivier Glardon, a refusé une interview à l’émission «Temps présent» de la RTS, dont la rédactrice demandait de mettre en relation les proches d’un vétérinaire qui s’est suicidé. Du point de vue de la SVS, de telles demandes témoignent d’un manque de respect et de tact dans le traitement de ce sujet, raison pour laquelle elle s’oppose fermement à ce type de reportage. À noter que le Code de déontologie du Conseil suisse de la presse souligne lui aussi explicitement de garder la plus grande réserve possible à l’égard des proches endeuillés et du thème du suicide en général.

La profession de vétérinaire subit de nombreuses contraintes dont les effets varient fortement. Les vétérinaires, les AMV et les étudiants en médecine vétérinaire en situation difficile peuvent s’adresser 24 heures sur 24 à la hotline gratuite «SOSforVets»: 0800 073 535.